Posté le 31/01/2013 à 19:52
Bonjour tout le monde, et avec toutes mes excuses pour cette intervention.
Et surtout pour Toi Nath, je m’inquiétais un peu, alors je suis venue jeter un coup d’œil ici.
Je me permets d’intervenir, et je suis au regret de dire qu’il n’y a aucun recours, et que les plaintes sont classées sans suite. Il y a tout de même une jolie fin à cette histoire que je vais essayer de vous narrer le plus succinctement possible.
Le récit démarre tristement, la fin pour apporter l’espoir, le sourire et dire que tu es forte.
C’est une histoire vraie, le quotidien des femmes ayant subi la violence, une cause pour laquelle je m’investis en souvenir d’une amie proche et pour soutenir toutes les femmes, une cause qui devrait tous nous mobiliser, mais en méconnaissance des non-dits, nul ne peut s’imaginer la torture du quotidien de ces femmes.
J’espère que ce récit vous amènera de tout cœur à une profonde réflexion.
Je connais une femme battue, sur laquelle le conjoint a même tiré dessus avec un fusil de chasse, des balles en sont encore les stigmates chez elle. Les gendarmes sont intervenus, mais n’avaient pas le droit de le sortir de la maison, les armes blanches et à feu ont été confisquées, partiellement. La dernière lui a été retirée des mains par sa courageuse voisine pendant qu’il la visait.
Une fois précédente, ce fut la tronçonneuse qu’un ami lui arracha des mains, les flics sont arrivés juste après, toujours rien !
Rien, même pas la taule en flagrant délit ! Juste lui demander de quitter les lieux et le laisser conduire comme un fou avec un taux élevé d’alcoolémie.
Il est revenu empoisonnant ses 3 chiennes par la même occasion, forçant les serrures, plainte sans suite. Elle a été obligée de quitter sa maison en pyjama, sans même son portable, juste son sac à main, et ses clés. Maison dont elle était seule propriétaire. Les flics ne l’ont même pas accompagnée, c’est son père très malade qui s’était déplacée à 3h du matin. Il en a succombé très peu de temps après, de maladie, de souci, il s’est battu jusqu’à l’épuisement. Il a trouvé la force de témoigner à la gendarmerie en étant condamné. Sans suite !
Les gendarmes ont juste interdit à cette jeune femme de ne plus mettre les pieds chez elle en attendant ! Quoi ! Le comble.
Elle a profité la peur au ventre d’une absence pour son travail pour récupérer ses animaux et quelques vêtements. Et d’une autre, au bout de plus d’un mois, pour réinvestir sa propre maison et en faire changer toutes les serrures en urgence.
Mettre ses mômes à l’abri, se barricader et veiller toutes les nuits le téléphone à portée.
Cette femme a été sommée de lui restituer toutes ses affaires sous la menace d’un dépôt de plainte pour recel de bien d’autrui !!! Les hommes en bleu sont venus le lui dire à sa porte.
Ses rares biens propres dehors, il l’a alors menacée de porter plainte pour dégradation de ceux-ci.
Deux années durant, en arrêt maladie pour grave dépression, elle n’a pu travailler de peur de laisser sa maison sans surveillance, donc un salaire dérisoire pour élever ses enfants.
Elle s’est tournée vers une avocate, procédure interminable et sans convocation au tribunal pendant des mois, procédure abandonnée et trop épuisante moralement de ressasser, s’expliquer et finir par s’en sentir coupable, voire incriminée d’acharnement, puisqu’il était enfin parti.
Seule une association « Femmes solidaires » lui a tendu la main, et est intervenue auprès de la gendarmerie, sans suite également.
Des témoins, des attestations médicales, des hospitalisations d’urgence par le Samu, rien n’a déclenché une réelle amorce de procédure par la gendarmerie.
Il n’a jamais été puni, la justice a été laxiste et cela restera le plus dur à cicatriser,
La page est tournée, cette personne a retrouvé la joie auprès d’un compagnon, attentionné et aimant, n’a pas oublié, mais les plaies se cicatrisent.
La joie, le bonheur et le sourire lui appartiennent désormais. Ce qu’il faut retenir de cette histoire, le dénouement appaisant après des années de coups, d’insultes et de rabaissement animal.
Certaines périssent sous les coups, finissent à la rue, sans travail, et sombrent dans la déchéance.
Cette issue me semblait si magnifique que je souhaitais te l’écrire Nath pour te montrer la chance d’avoir tes 2 jolies pitchounettes, ton tendre, une maison, une très jolie frimousse et une silhouette affinée, clin d’œil
Le pire des mépris l’ignorer ; lui et ses menaces, ne pas montrer que l’on s’affole, se dire que le bonheur est là et qu’avec lui on peut vaincre et surmonter toutes ces épreuves.
Le regarder droit dans les yeux malgré la peur, ne pas trembler, ne pas se sauver, et calmement lui demander ce qu’il te veut, ce qu’il cherche, juste pour le déstabiliser par ton calme, il comprendra que ses interventions seront désormais vaines et surtout que tu ne le crains plus !!!
Quand je repense à cette jeune femme, j’en pleure, quand je la retrouve grandie, j’en souris.
De la part de ma meilleure amie, et désolée pour ce long « pavé », c’est un sujet qui m’a beaucoup émue, d’où mon intervention.
Le meilleur soutien sera celui de tes proches et tes ami(e)s, et t'aider à tourner le dos où je n'en connais plus les mots, ni les maux pour qualifier ces ordures.
Bizoux Nath, je ne pouvais l’écrire ailleurs, pas sur le blog surtout, et il me tenait à cœur de sensibiliser et approfondir les méconnaissances de la violence quand on ne la côtoie pas.
Pas en MP non plus, tu as besoin de l'aide affectueuse que tous ici t'apporteront.
Bonne route à tout le monde
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